ENSEMBLE PAROISSIAL DE SAINT-AMBROIX (GARD)
OBSÈQUES
Le Christ veille sur toute âme, vivante ou défunte.
« Telle est la volonté de mon Père : que celui qui voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. » (Jean 6,10)
La résurrection de Lazare, par Carl Heinrich Bloch
« Une femme oublie-telle son petit enfant. Est-elle sans pitié pour le fils de ses entrailles ? Même si les femmes oubliaient, Moi, je ne t'oublierai pas. Vois, je t'ai gravé sur les paumes de mes mains, tes remparts sont devant moi sans cesse. » (Isaïe 49,15-16)
Vous rencontrez le deuil, la perte d'un être cher qui a souhaité avoir des funérailles chrétiennes catholiques ?
Vous devez en premier lieu prendre contact avec les pompes funèbres, qui contactent ensuite la paroisse.
Vous serez reçu(s) par l'équipe qui gère les funérailles en relation avec le prêtre. L'équipe se mettra à votre écoute concernant le défunt ainsi que les désirs qu'il a pu exprimer de son vivant au sujet de ses funérailles : préférences pour des textes bibliques ou des chants, par exemple. Si ce n'est pas le cas, l'équipe vous proposera des textes bibliques et des chants en rapport avec le départ de cet être cher vers le Père Éternel.
C'est le prêtre seul qui fixe l'heure et la date des obsèques, en fonction de ses autres obligations.
L'Église accompagne dans le deuil
Qu'il s'agisse des derniers sacrements, de la mise en bière, de la célébration des funérailles ou de l'inhumation elle-même, les signes et prières liturgiques expriment toute la compassion de Dieu avec ceux qui pleurent le défunt. L'Église accompagne ainsi chacun dans son travail de deuil et de mémoire. Elle invite aussi à considérer la réalité de la mort dans la lumière et l'espérance de la résurrection à venir.
Faites célébrer des messes pour vos défunts
Faire célébrer une messe à l'intention d'un ou plusieurs défunts est une pratique des plus anciennes dans l'Église. Une messe célébrée à l'intention d'un défunt a une valeur inestimable. C'est le plus beau cadeau qu'on puisse offrir à un être cher qui nous a quittés, la prière la plus puissante à son égard.
L'offrande que vous donnerez au prêtre l'aidera à subvenir à ses besoins et à ceux de la communauté. Mais bien évidemment, on n'achète pas une messe pour quelques pièces de monnaie. On n'achète pas Dieu, ni sa puissance ni sa miséricorde Dieu. La messe n'a pas de prix. Le prix qu'a payé le Christ en se sacrifiant est infini. Le prêtre va porter à l'autel, au cours de la messe que vous offrez pour votre déunt, le don que vous avez fait vous-même.
Quand la douleur m'écrase... Prière à Jésus
Seigneur Jésus,
Comment pourrais-je bien prier
Quand le mal m'écrase
Et que je n'en puis plus...
Toi qui a connu le creux de la souffrance,
Toi qui es passé par là,
Aujourd'hui sois très fort avec moi.
Toi qui as fait face jusqu'au bout,
Aide-moi à tenir bon.
Toi qui es vivant,
Viens prier en moi par ton Esprit Saint.
Et pendant que je continue ta Passion,
Fais passer en moi le souffle de ta Résurrection.
(Père Pierre Lyonnet)
Prière après la mort d'un être cher
Seigneur, Toi qui a eu pitié de la veuve de Naïm,
Toi qui a pleuré près du tombeau de Lazare,
Tu comprends aujourd'hui notre peine et notre douleur.
Certes, nous savons que la mort n'est pas une absence, mais une différence de présence.
Aussi, nous te demandons l'espérance de continuer à vivre
Avec cet être cher qui nous a quittés et d'avoir un jour la joie de le retrouver en famille dans le ciel.
Mais si notre foi et notre espérance nous soutiennent,
Il n'en demeure pas moins que notre cœur est accablé de douleur.
Viens, Seigneur Jésus, consoler tes enfants, car Tu es notre force et notre soutien.
Sainte Vierge Marie, vous qui avez tant souffert au pied de la croix,
Donnez-nous votre courage et montrez-vous notre Mère,
En demeurant près de vos enfants qui pleurent et qui souffrent.
Notre-Dame, priez pour ........................ qui nous a quittés, et pour nous à l'heure de notre mort.
Amen
LE DEUIL, UNE ÉPREUVE À TRAVERSER
Chaque deuil est unique tant il vient remuer le plus intime de chacun. Perdre son conjoint, son enfant, son père ou sa mère, un frère, une sœur, un proche ou un ami constitue une épreuve redoutable. Chaque deuil est différent de celui des autres en raison de la nature de la disparition, de sa brutalité, du soutien, ou non, de l'entourage. S'il est toujours un chemin difficile, le deuil demeure un travail nécessaire pour continuer à vivre. Il s'accomplit toujours selon plusieurs étapes, plus ou moins longues mais assez bien identifiées :
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La sidération ou le choc : on est littéralement abattu, prostré par l'annonce de la mort de l'autre
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Une période normalement courte mais très douloureuse de refus de la réalité, de révolte même.
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Un long temps de tristesse au cours duquel, progressivement, le souvenir de l'être disparu se fait plus intériorisé et paisible.
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Une étape finale enfin de restauration au cours de laquelle on apprend à vivre en dépit de l'absence de celui ou de celle que l'on aimait.
Le choc et la révolte
Comment vivre sans refouler le fait que nous allons, nous aussi, mourir un jour ? La vie serait bien difficile sinon ! Il en est de même vis-à-vis de ceux que nous aimons: comment vivre sans eux et que deviendrions-nous s'ils venaient à disparaître ? C'est pourquoi nous sommes bien dépourvus, décontenancés, abattus lorsqu'un tel événement se produit. Ce père que j'aimais n'est plus là, que vais-je devenir ? Cette épouse qui me donnait tant de bonheur est morte, comment vais-je pouvoir vivre ? Notre enfant nous a été enlevé si brutalement, comment allons-nous pourvoir surmonter cette immense épreuve ? Le temps se fige sans que nous ne puissions revenir en arrière. Au-delà des mots : "Ce n'est pas possible. Je ne peux pas l'accepter...", survient une seconde étape généralement courte, celle de la révolte : "Pourquoi lui ? Pourquoi moi et pas une autre ? Pourquoi maintenant ?"
Un sentiment d'injustice monte : on en veut aux événements, aux circonstances, parfois même à Dieu : "S'il existait vraiment, cela n'aurait jamais dû arriver."
La dépression
Ce choc et cette révolte provoquent un état d'épuisement général. On perd l'appétit, le sommeil, on se traîne. Comme si on lâchait subitement toutes les tensions physiques et psychologiques qui nous ont néanmoins permis, face à la réalité, d'accepter l'inacceptable. Cette baisse de pression – certains parlent de dépression – est en réalité nécessaire pour accueillir progressivement la réalité et toutes ses conséquences existencielles, affectives et matérielles dans sa propre existence. Car la souffrance détruit et le chagrin replie sur soi-même. Il faut souvent des mois pour accepter la mort de celuià qui on était attaché : "C'était ma mère. Il est mort, ell est morte et je n'arrive pas à m'en remettre, je ne trouve plus de goût à rien". On demeure parfois obsédé par les circonstances parfois dramatiques de sa disparition. "Si j'avais été là..." On réfléchit à ce que l'on a fait, on se culpabilise de ce que l'on aurait peut-être dû ou pu faire...
On éprouve alors de longs moments de tristesse et de lassitude, on se met à pleurer subitement lorsque tel objet, telle situation, tel lieu, tel souvenir fait ressurgir brutalement le souvenir encore à vif de celui ou de celle qui n'est plus là. Le travail de deuil passe par cette souffrance incontournable liée directement à l'acceptation progressive de la perte irréversible de l'êtreque l'on aimait.
Au cours de cette période, généralement moins d'une année, on peut aussi être aidé en s'ouvrant à d'autres car parler de sa souffrance, évoquer la personne disparue, apaise et permet d'accepter en profondeur son départ et d'apprendre à l'aimer autrement. La prière, la visite au cimetière peuvent aussi nous aider et nous soutenir au cours de cette période.
La récupération
Normalement, au bout d'une année, vient une phase finale de reconstruction. On retrouve le sourire, une certaine joie de vivre naturelle. On se sent à nouveau capable d'envisager des projets : rencontrer une autre personne pour les veufs ou les veuves, vivre paisiblement l'absence du père ou de la mère, s'ouvrir de nouveau à la vie en concevant un enfant, déménager, organiser autrement sa vie. Cette étape de récupération peut parfois être entrecoupée de "rechutes" temporaires à l'occasion, par exemple, de l'anniversaire du décès ou d'une fête de famille comme Noël, moment où se fait plus vive l'absence de l'être aimé. Ainsi, jour après jour, en ayant affronté sa propre mort à travers la mort de l'autre, on apprend à vivre de nouveau.
Les couleurs du deuil
Elles varient selon les cultures et mœurs. En France et en Europe, cette couleur est le noir qui symbolise l'obscurité, la fermeture des yeux, le sommeil, l'absence de lumière sous la terre. En Asie et en Afrique, c'est le blanc qui évoque tant la pâleur du mort que la lumière céleste. D'autres couleurs sont admises : le violet – devenu aujourd'hui la couleur liturgique de la messe pour les défunts – et le gris.